Recombinaison homologue, NHEJ et sauvegarde de l’intégrité génomique

Institut Paoli Calmettes

Recombinaison homologue, NHEJ et sauvegarde de l’intégrité génomique

Institut Paoli Calmettes

Responsable d'équipe

Notre équipe Recombinaison homologue NHEJ et sauvegarde de l’intégrité génomique, s’attache à étudier les mécanismes de réparation des cassures double brin de l’ADN au niveau moléculaire, en particulier la Recombinaison Homologue et la voie de Jonction d’Extrémités Non-Homologues (NHEJ), par une combinaison d’approches biochimiques et de biologie cellulaire.

Un défaut des systèmes de détection et de réparation des cassures double brin de l’ADN peut être à l’origine de la formation d’un cancer. Afin de mieux comprendre ce processus, notre équipe étudie les mécanismes moléculaires des deux principales voies de réparation de ces lésions génotoxiques : la Recombinaison Homologue et la NHEJ (Jonction d’Extrémités Non-Homologues).

D’autre part, ces systèmes de réparation permettent aux cellules cancéreuses de résister aux traitements anticancéreux basés sur la radiothérapie ou la chimiothérapie utilisant des substances comme la mitomycine C ou le cisplatine. En effet, le principe de ces traitements est d’induire la formation de cassures double brin dans l’ADN des cellules cancéreuses pour les tuer. La Recombinaison Homologue et la NHEJ sont donc des cibles de choix pour concevoir des moyens visant à améliorer l’efficacité de ces traitements anticancéreux.

Notre équipe s’attache à étudier les mécanismes de réparation des cassures double brin de l’ADN au niveau moléculaire, en particulier la Recombinaison Homologue et la voie de Jonction d’Extrémités Non-Homologues (NHEJ), par une combinaison d’approches biochimiques et de biologie cellulaire.

Nous utilisons également des méthodes ‘single molecule’ qui permettent de visualiser et de suivre le comportement dynamique des protéines impliquées dans le processus de réparation sur des molécules d’ADN isolées. Pour cela, nous utilisons :

  • Des pincettes optiques pour attacher et manipuler des molécules d’ADN isolées
  • La microscopie à fluorescence pour observer en temps réel des protéines marquées interagir avec le substrat d’ADN

Les projets

Réparation des cassures double-brin de l'ADN : mécanismes et perspectives thérapeutiques

L’ADN est une molécule souvent endommagée. Si ces dommages ne sont pas réparés ou mal réparés, des mutations peuvent apparaître et conduire à un état d’instabilité génomique. Une cellule dans un tel état peut proliférer de manière anormale et être à l’origine d’une tumeur, ou simplement être vouée à mourir. La réparation efficace des dommages à l’ADN est donc une nécessité majeure pour les organismes vivants.

Parmi ces dommages, les cassures double-brin de l’ADN sont particulièrement dangereuses, car elles peuvent induire des aberrations chromosomiques comme des translocations ou la perte d’un fragment de chromosome.

Pour contrecarrer ces effets, nos cellules possèdent plusieurs voies de réparation :

  • La recombinaison homologue repose sur un échange de brin entre deux molécules d’ADN identiques ou quasi identiques, catalysé par la recombinase RAD51. Ce mécanisme est essentiel pour protéger l’intégrité du génome. Cependant, une utilisation incorrecte ou une perturbation de cette voie peut conduire à l’apparition de cancers, comme dans le cas de mutations affectant BRCA2 dans le cancer du sein.
  • La jonction d’extrémités non-homologues (NHEJ) repose sur des protéines spécifiques, telles que l’ADN Ligase 4 et ses cofacteurs XRCC4 et XLF. Elle joue un rôle clé dans la réparation des cassures double-brin induites par les radiations ionisantes, protégeant ainsi le génome contre la formation d’aberrations chromosomiques.

Notre recherche vise à comprendre précisément comment ces systèmes de réparation fonctionnent au niveau moléculaire. Nous étudions les activités des protéines impliquées in vitro grâce à des approches biochimiques, mais aussi au sein de cellules vivantes. Nous utilisons également une approche « molécule unique » permettant la visualisation directe, en temps réel, des protéines de la réparation en action sur une molécule d’ADN.


À terme, nos recherches doivent permettre d’améliorer les traitements médicaux contre le cancer et les pathologies associées aux défauts de réparation de l’ADN.

Organisation et dynamique des condensats des protéines de la réparation des cassures double brin de l'ADN de la voie NHEJ

Les protéines XLF, XRCC4 et ADN Ligase 4 (XXL) de la voie de réparation des cassures double brin de l'ADN par la jonction d'extrémités non homologues (NHEJ) interagissent dans un réseau multivalent dynamique basé sur le désordre, entraînant une séparation de phase in vitro. Ces condensats XXL sont de puissants catalyseurs de la ligature des extrémités de l'ADN cassé et sont capables de recruter sélectivement des protéines auxiliaires.

Le projet ANR XXL propose de combiner des méthodes biochimiques, biophysiques, structurales et génétiques pour comprendre comment les condensats XXL contrôlent la NHEJ et ses interactions avec d’autres voies de réparation, dans l’espace et le temps in vitro ainsi que sur les sites de dommages à l’ADN au sein des cellules.

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